Ski de rando au Groenland

Ski de rando au Groenland

La neige serait-elle plus blanche sur la cote ouest du Groenland ?

Certainement pas, car le ski n’est qu’un moyen de voyager, juste un prétexte, en aucun cas le but.

J’ai skié sous la pluie en Norvège, aussi sur de la tôle ondulée en Russie, ou encore dans une neige pourrie sur les montagnes du Caucase.

afin de pouvoir rencontrer ces gens qui vivent accrochés à la cote ouest du Groenland et du finnmark en Norvège. Un mélange de glisse et d’exploration pour se frotter à la rugosité du monde. 

C’est cependant impossible de faire abstraction des 8h d’avion pour rejoindre le Groenland et des 1,8T de CO2 émis que cela représente. Je m’obstine malgré tout à proposer un voyage par an à la rencontre de ces montagnes et des gens qui y vivent. Chacun devra ajouter ces 2T à son bilan annuel en conscience.

Recit de voyage au Groenland 2024

La sensualité du grand nord

La mousse blanche que produit les deux moteurs de 400cv de notre Targa sur le fjord de Eternité m’empéchait de contempler le reflet des montagnes. A plus de 20 miles, je distinguais le mur glaciaire du Taaterat Sermiut qui crachait ses milliers de mètres cubes de glace quotidienne. Nous avions allègrement souillé pendant 12 jrs glaciers et sommets de Maniistoq.
Malgré une panne de notre bateau les plan B s’étaient enchaînés.
Le Kisaq et son équipage avait pris le relais pour la 1ère semaine, puis l’équipe de Maniistoq Boat et l’hôtel nous avaient sauvé la deuxième. La pneumonie puis l’hospitalisation sur place d’un guide avait été une angoisse vite refoulée. Le remplaçant avait eu 5h pour faire son sac et sauter dans un avion avant d’être catapulté sur les plus gros glaciers du monde !
Les lumières de fin d’après midi sont splendides pour imaginer de nouveaux itinéraires. Entre deux sauts de houle de notre petite embarcation, je cale mes coudes pour jumeler un dôme blanc ou le couloir permettant la jonction avec l’autre fjord à plus de 50km de navigation. Ici, la composition avec les montagnes rend ce maillage sans fin. Les traces du renard arctic sur les hauts cols ou les bonds du lièvre variable au milieu du glacier le confirment. Après trois ans, j’essaie de m’appliquer à rendre hommage en épousant le plus sensuellement ma trace sur la neige groenlandaise. Les zig zags raides et symétriques des Alpes sont une offense à la poésie des montagnes. Le trait droit est uniquement autorisé sur les immenses plats glaciaires, pendant plusieurs kilomètres on s’applique à marquer au cordex l’infini du temps et de espace. Deux semaines d’attention complice avec le lieu rendent forcément mélancolique. Cette terre s’est offerte chaque jours à nous, le froid piquant des débarquements avant de chausser nos deux planches, la légère brise glacial du nord qui te vitrifie la joue tout en douceur. A ces latitude le soleil prend sont temps avant de nous chauffer le flanc et les pauses sont devenues des capteurs de vitamines D, la grosses doudoune sur le dos, on lézardait allongés sur nos skis ou sur un affleurement rocheux. Forcément, avec tous ces rituels l’attachement opère ! Et d’autant plus que la relation est privilégiée. Pas d’autres bateaux, pas d’autres skieurs, tout au plus un pêcheur de phoque salué au loin à l’entrée d’un fjord. Cette solitude peut donner parfois le vertige. Une chute dans une crevasse, un ligament déchiré ou la glissade sur les neiges durcies du matin seraient la fin de la lune de miel ! Les médecins anesthésistes qui ont accompagné notre guide à l’hôpital nous ont pourtant prévenu, Ici c’est la brousse! Alors on s’accroche les uns aux autres, la cordée se ressert ou s’étire en fonction de nos angoisses.
Pourtant la providence nous a toujours accompagnés . A chaque fois le vent glacial s’est estompé pour l’accolade sommitale, le glacier nous a accueilli entre ses barres de séracs monstrueuses et dans le brouillard épais la brèche rocheuse s’est ouverte pour un flirt peau à peau avec le gneiss rugueux.
La nostalgie du manque me renvoie à ces retours des voyages linguistiques, il fallait le plus rapidement oublier ce baiser, ces caresses, ce prénom ou ces yeux. Tout cela disparaîtra dans la chaleur du printemps alpin, l’odeur de la terre humide remplacera le craquement de la banquise, le jaune des jonquilles, le rose des arbres fruitiers seront de nouveaux liens où s’accrocher. Une dépendance indispensable et toujours à soigner pour nourrir cet attachement.
On date l’arrivée des premières traces humaines au nord du Groenland autour de -2500BC. Aucune raison logique ne peut être trouvée à cette sédentarité extrême. Il faudrait plutôt croire en la mélodie poétique du blizzard qui nous englobe dans un grand tout. La puissance de l’intuition plus forte que la raison. Une connaissance nouvelle pour moi à continuer de développer.

ski de rando Groenland en bateau
du 23 avril au 2 mai 2025

Annulé

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Pour la quatrième saison consécutive, accompagné de Christophe Profit  nous vous proposons d’aller skier à l’ouest du Groenland. Entre la mer du Labrador et la baie de Baffin, nous explorons la côte ouest du Groenland, autour de Maniitsoq et de ses immenses fjords.

Skier à la latitude du cercle polaire fin avril, c’est profiter encore des lumières arctiques des journées à rallonge. C’est aussi naviguer près des banquises et s’enfoncer dans des fjords encore englacés. Ce sera surtout l’occasion de découvrir la côte sauvage en bateau, et de skier ces immenses glaciers qui descendent de ces pics granitiques et plongent dans la mer. Depuis plusieurs saisons notre binôme de guide construit des aventures humaines très fortes, des voyages hors normes beaux et engagés. Un engagement « mesuré » où composer avec les éléments devient un jeu, bien loin d’un engagement ultime comme celui que Christophe Profit a pu vivre avec Pierre Beghin lors de l’ascension du K2, le 15 août 1991.

Sur cette côte sauvage du Groenland nous essayons d’apprivoiser au mieux la montagne et ses glaciers qui plongent dans la mer pour construire ensemble une aventure dont on revient différent, tout en se donnant toujours la possibilité de faire demi-tour ou en trouvant un plan B si l’on estime que le doute est trop grand. Les premières journées du séjour permettent de se préparer pour bien comprendre cet engagement « mesuré » avant de le vivre.Dans nos précédents voyages nous avons réussi à parcourir un itinéraire inédit lors d’une longue journée. Loin de nous cette idée de vouloir réaliser une première, mais juste prendre conscience que probablement aucun skieur n’était passé par là avant nous. Découvrir, chercher, douter puis trouver un passage continuent de nous animer tous les deux, et partager tout cela avec nos clients rend l’aventure encore plus belle, cela permet d’écrire ensemble une histoire qui nous porte et qui donne du sens à notre métier de guide.

Ski de rando dans le Caucase central

pas cette année!

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Voyager pour le ski de randonnée est un doux mélange d’habitudes et de dépaysement.

C’est comme se préparer des sushis en écoutant du Brassens !

Chausser ses skis au milieu de la chaîne du Caucase, c’est l’habitude de tapoter la neige sous ses semelles et d’entendre parler russe, de sentir le froid piquant de l’altitude à côté d’un monastère, de rentrer tanné par 1000m de dénivelé et se manger une Khatchapouri géorgienne.

Après le transibérien et les volcans du Kamtchatka, le froid Russe n’a cessé de m’envouter. Ou bien est-ce leur Vodka?

9 jours de ski en Géorgie, pour un voyage atypique. Alexei sera notre contact sur place, il nous accueillera, nous conduira et nous guidera pour choisir les vallons enneigés autour du Mont Kasbek.

Un voyage itinérant pour découvrir les multiples facettes de ces montagnes sauvages.

Nous passerons à la station de ski de Gudauri, avant de découvrir le village de Gergety et de Djuta au pied du Mt Kasbek sur la frontière Russe.

Loger dans de petits hôtels, ou guests houses cette itinérance locale vous permettra d’enrichir votre vocabulaire russe et goûter les saveurs des babouchka géorgiennes.

Uniquement sur demande.

Bateau ski de rando dans le Finnmark

Pas cette saison

 

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artir skier au-delà du cercle polaire est une aventure unique, y naviguer rend l’aventure encore plus spectaculaire.

Les voyages en bateau sont devenus très populaires dans les Alpes de Lyngen, trop de monde pour moi.

C’est dans un massif un peu plus au nord, dans la région du Finnmark où je vous emmène, à bord du Kamak qui sillonne ces montagnes depuis quelques années.

Nous serons une semaine à naviguer autour de 70° N depuis la ville d’Oksfjord.

Encaissés entre les fjord nous choisirons les pentes idéales pour traverser les sommets, peut être parcourir des glaciers et skier de splendides combes qui plongent droit sur la mer.

Sur la péninsule de Loppa les choix sont vastes pour découvrir paisiblement le plaisir de skier l’arctique.

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